Pour préserver l'Estuaire de la Gironde, l'Océan et tout ce qui en dépend
Stop au projet Pure Salmon !
À l’ouverture de l’enquête publique, les citoyens, élus et associations se mobilisent pour dire non à l'usine de saumons en Gironde.
C'est maintenant ou jamais
Après trois ans de combat, Pure Salmon vient d’annoncer la dernière étape avant la construction de son usine de saumons en Gironde : l’enquête publique aura lieu du 15 décembre 2025 au 19 janvier 2026. Une période stratégique, en plein cœur des fêtes.
Notre objectif ? Obtenir un avis négatif de la commission d’enquête et bloquer ce projet industriel qui serait un désastre écologique et social. Pour y parvenir, nous avons besoin de votre énergie, de votre expertise et de votre voix.
Manifeste
Il n’y a pas de planète en bonne santé avec un Océan malade.
L’Océan est la première source de vie sur Terre, grâce aux millions de créatures et vies océanes qu’il abrite. Elles captent le CO2, créent de l’oxygène et régulent le climat. Plus de 3 milliards de personnes en dépendent directement pour leur subsistance.
Notre alimentation est sa première source de destruction. 92 % des espèces de poissons sont surpêchées ou exploitées au maximum. Cette surconsommation de poissons a des conséquences écologiques, climatiques, économiques et sociales dramatiques, allant du dépassement des limites planétaires à la sécurité alimentaire mondiale.
La moitié des poissons consommés dans le monde provient de l’élevage, et l'industrie aquacole est en pleine expansion. Loin de soulager l’Océan et sa vie marine, ces élevages intensifs de poissons aggravent les pressions qu’il subit.
La production de saumons d’élevage a triplé en 20 ans et projette de continuer sur sa lancée. Ses impacts sont systémiques. Par exemple, chaque jour, 700 millions de poissons sauvages sont réduits en farines… pour nourrir des saumons en cage. On dépeuple l’Océan, on affame celles et ceux qui en dépendent, pour élever des poissons carnivores. Face à la réalité d’un Océan de plus en plus vide, les producteurs de saumons augmentent la part de protéines de soja dans leur alimentation, faisant d’eux les deuxièmes plus grands consommateurs de soja au monde après les poulets d’élevage. Cette demande de soja augmente la déforestation de la forêt amazonienne, fragilisant cette alliée privilégiée dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Pour répondre aux ambitions de croissance de l’industrie du saumon, des innovations faussement durables émergent.
Parmi elles, les élevages intensifs terrestres de saumons, aussi appelés élevages en système “RAS” (Recirculating Aquaculture System), dont la technologie consiste à élever de manière ultra-intensive des saumons de la naissance à l’abattage dans des bassins hors-sol. Cette technologie, encore expérimentale, représente un saut dans l’inconnu aux conséquences potentiellement désastreuses sur l’Océan et les personnes qui en dépendent. Parce qu’ils s’affranchissent de l’impact direct sur l’environnement marin, ces systèmes en circuit fermé sont en effet présentés comme des solutions durables, occultant ainsi la logique de massification de la production, qui va à l’encontre de l’urgence océanique.
Cette industrie nouvelle déplace les pressions et les amplifie sur l’ensemble de la planète. Produire plus de saumons accentue directement la surpêche et la déforestation, intensifie la pollution carbone et nécessite une densification du nombre d'animaux dans les cages. Si tous les projets d’élevages en système RAS voient le jour, l’industrie émettra chaque année 16,9 milliards de tonnes de CO2 en plus dans l’atmosphère. Pour nourrir ces nouveaux saumons, 233 milliards de poissons sauvages devront être pêchés et jusqu’à 436 000 tonnes de soja devront être récoltés chaque année, soit plus de 1 million d’hectares nécessaires à sa production.
Cette industrie menace également le littoral français, dont la biodiversité et l’économie dépendent d’une bonne qualité d’eau. Un élevage de 10 000 tonnes en RAS - tonnage similaire aux deux projets en cours en France - a une consommation électrique équivalente à celle d’une ville de 40 000 personnes et nécessite une station d’épuration d’une ville de 100 000 personnes.
Il est impératif d’appliquer un principe de précaution strict et d’évaluer rigoureusement ses potentiels impacts environnementaux, sociaux et économiques. Avant d’étendre ce modèle sur le littoral français, il faut explorer sérieusement des pratiques alimentaires réellement durables.
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